LA MONTAGNE. FROMAGE DU JURA

Publié le par LE BRIARD BRETON

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Le Comté



Bien plus qu’un fromage à pâte pressée cuite,

le comté est le symbole

de la tradition artisanale franc-comtoise.

Ses meules jaune doré

recèlent une diversité de couleurs et d’arômes,

qui varient selon les régions, les saisons,

les techniques des fromagers et l’affinage.

Épicés ou fruités, végétaux ou animaux,

lactiques ou torréfiés… 225 composés aromatiques

 feraient la richesse de ce fromage.

Chaque meule en possédant moins de dix,

 les millions de combinaisons possibles

 font de chaque dégustation d’un comté

une surprise sensorielle…

 



Le Comté,

témoin d’une histoire


L’apparition des premiers fromages


 
est liée au développement de l’élevage

 et à la consommation du lait produit par les animaux,

 au XVe siècle avant J.C, en Mésopotamie et en Inde.

 Dès l’époque romaine, on utilise l’enzyme

 contenue dans l’estomac des veaux,

la présure, qui permet de cailler le lait

 plus rapidement et de mieux le conserver.

 Le lait est alors conservé

dans des faisselles nommées « forma »

 d’où le mot « formage » par la suite,

qui deviendra enfin « fromage ».

Les premiers textes concernant le fromage,

 alors appelé « fromaige » en Franche-Comté,

datent du XIIe siècle.

 Les jurassiens, devant la nécessité

 de se nourrir durant les longs et rudes hivers,

 adaptent leur fabrication fromagère

 et créent un « fromage de garde »

qui n’est pas seulement destiné à la consommation locale,

 mais qui est aussi un produit d’échange

 destiné à l’exportation.

Les fruitières, alors « fructeries »,

 apparaissent au XIIIe siècle

dans l’esprit de la tradition communautaire.

Contrôlée par les moines et les seigneurs,

 la fabrication fromagère s’accroît au XIVe et XVe siècles,

attestant du nouveau dynamisme
commercial qui anime la région.




 
La Franche-Comté connaît ensuite

 un grand développement économique, au XVe siècle

 avec la progression de l’élevage bovin et caprin

entraînant l’essor de l’économie laitière

et donc de l’économie fromagère avec la production de Serra,

 « fromage du pauvre » fabriqué avec le petit-lait et de vachelin,

petit fromage de 10 à 20 kg.

Au XVIIe siècle,

la guerre de dix ans puis la rude concurrence

 avec la Suisse n’arrêtent pas l’expansion

de la production fromagère en Franche-Comté

 qui produit également des fromages

« gris », « bleus » ou « marbrés »,

ainsi que des fromages de crème ou de chèvre.

Le vachelin devient « vachelin façon gruyère »

 puis seulement « gruyère ».

Au XIXe siècle,

le nombre de fruitières augmente encore.

 Mais à la fin du siècle,

face à la concurrence de la Suisse,

 de la Hollande et des autres régions françaises

 qui produisent également des fromages « façon gruyère »,

 la Franche-Comté doit s’adapter et se moderniser

 pour faire face à la crise. 

 La dénomination « gruyère » prêtant à confusion,

 le fromage de Franche-Comté devient peu à peu

 « Gruyère de Comté »

 puis seulement

 «Comté »

 après la seconde guerre mondiale.

 

 


Les fruitières
 


 plusieurs exploitations
 en transforme Aujourd’hui,
 

180 fruitières produisent

 les 49 000 tonnes de Comté annuelles.

Chaque fruitière regroupe le lait en comté,

mais également en beurre, crème ou fromage blanc.

Produit de l’esprit communautaire des villages,

elles reposent sur le principe d’indivision des biens

et de dépense commune.

En effet, le lait,

collecté par chaque producteur du village,

est rassemblé tous les matins,

dans ces coopératives,

afin de fabriquer le fromage en commun. 

 Sitôt le lait arrivé à la fruitière,

le fromager entreprend le long travail

qui vise à transformer le liquide

en une pâte souple et onctueuse.

 


a suivre................................



9h26

Publié dans MONTAGNE

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P
Mais, ça m'a l'air d'être bien appetissant!<br /> Et si les Américains n'en veulent pas, tant mieux! Il y en aura plus pour nous...
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